Close Menu
    What's Hot

    Les travailleurs domestiques burundais sont-ils vraiment « les plus riches du pays » ?

    1 octobre 2025

    Compte unique du Trésor : solution ou risque pour les entreprises publiques ?

    30 septembre 2025

    Fuite des médecins burundais : entre discours politique et réalité du terrain

    29 septembre 2025
    Facebook X (Twitter) Instagram
    Tendances
    • Les travailleurs domestiques burundais sont-ils vraiment « les plus riches du pays » ?
    • Compte unique du Trésor : solution ou risque pour les entreprises publiques ?
    • Fuite des médecins burundais : entre discours politique et réalité du terrain
    • Incident frontalier : que disent vraiment Gitega et Kigali sur l’arrestation du Sgt Sadiki Emmanuel ?
    • Tous les acteurs sont-ils satisfaits des résultats des élections comme l’affirme le président de la CNIDH ?
    • Sandra Muhoza transférée à Ngozi : les rumeurs d’enlèvement sont infondées
    • Aigle Noir – ASAS Djibouti Telecom : quand la politique s’invite sur la pelouse, en dépit des règles FIFA/CAF
    • Burundi Airlines est-elle sur le point de transporter des passagers et du fret aérien ?
    Email: info@burundifacts.org
    Burundi Facts
    Facebook X (Twitter) LinkedIn
    ABONNEZ-VOUS
    vendredi, 3 octobre 2025
    • Accueil
    • Fact-Checks
      • Economie
      • Politique
      • Société
      • Guides
      • Environnement
    • Burundi Fact-sheets
      • Données statistiques
      • Analyses Approfondies
    • À Propos
      • Qui sommes-nous
      • Ligne éditoriale
      • Communiqués
    • Équipe
      • Qui sont nos fact-checkers?
    • Contactez-Nous
    • Français
    • Kirundi
    Facebook X (Twitter)
    Burundi Facts
    Home » Les travailleurs domestiques burundais sont-ils vraiment « les plus riches du pays » ?

    Les travailleurs domestiques burundais sont-ils vraiment « les plus riches du pays » ?

    0
    By BURUNDI FACTS on 1 octobre 2025 Société
    Share
    Facebook Twitter LinkedIn Email Reddit Telegram WhatsApp Copy Link

    Lors de la présentation du nouvel administrateur communal de Cibitoke, le 24 septembre 2025, le président Évariste Ndayishimiye a affirmé que les travailleurs domestiques sont « les plus riches du pays ». Entre avantages en nature et réalité salariale, cette déclaration mérite d’être examinée de près.

    Selon le chef de l’État, les domestiques profitent d’avantages tels que le logement, l’eau, l’électricité et des repas gratuits, ce qui les placerait dans une meilleure situation que la majorité des Burundais. Derrière cette affirmation, l’intention semble être de valoriser un secteur souvent invisible. Mais la réalité économique vient nuancer ce discours.

    Salaires et conditions de travail : un contraste frappant

    Les données du Collectif des associations des travailleurs domestiques et des employeurs du Burundi (CATDE) montrent que la rémunération de ces travailleurs reste très faible. Dans les quartiers modestes et intermédiaires, un domestique gagne généralement entre 30 000 et 70 000 francs burundais par mois. Dans les quartiers plus aisés, ce montant peut dépasser 100 000 francs, mais ces cas restent minoritaires.

    La Confédération Syndicale du Burundi (COSYBU) rappelle que le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) n’a pas été révisé depuis les années 1980 : il demeure fixé à 160 francs burundais, alors que l’inflation projetée pour 2024-2025 se situe entre 40 et 45 %. Cette absence de revenus suffisants empêche toute réelle capacité d’épargne et maintient les travailleurs domestiques dans une grande précarité.

    Quant aux avantages en nature souvent mis en avant, ils créent surtout une dépendance totale à l’employeur. Les journées de 12 à 16 heures de travail, souvent sans repos hebdomadaire, limitent l’accès à l’éducation et à d’autres opportunités, entravant ainsi toute mobilité sociale.

    Précarité masquée : un discours trompeur

    Pour Alexis Nimubona, chargé de communication à l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Économiques (OLUCOME), les propos présidentiels relèvent davantage d’un langage politique que d’une description fidèle des faits.

    « Ces messages sont parfois comparables à de la poudre aux yeux et trompent les citoyens les plus modestes », estime-t-il.

    En réalité, les domestiques figurent parmi les catégories les plus vulnérables du pays. L’absence de contrat formel et de protection sociale, combinée à des conditions de travail éprouvantes, contraste fortement avec l’idée de richesse avancée par le Président.

    Richesse apparente ou précarité réelle

    Présenter les travailleurs domestiques comme « les plus riches du pays » ne résiste pas à l’analyse. Derrière des avantages en nature souvent précaires se cachent de faibles salaires, aucune sécurité sociale et une dépendance structurelle à leurs employeurs. Les journées de travail très longues et le manque de perspectives renforcent leur vulnérabilité.

    Si cette déclaration présidentielle peut être interprétée comme une tentative de reconnaissance symbolique, elle ne reflète pas la réalité économique de ce groupe social et doit être considérée comme partiellement fausse.

    Conclusion

    Non, les travailleurs domestiques burundais ne sont pas « les plus riches du pays ». Les avantages en nature ne compensent ni les bas salaires, ni l’absence de protection sociale, ni les conditions de travail souvent pénibles. La richesse évoquée par le président est avant tout symbolique, et non matérielle.

    ____________________________________________

    Photo : Le président Évariste Ndayishimiye qui a affirmé que les travailleurs domestiques sont « les plus riches du pays » © DR

    Related Posts

    Fuite des médecins burundais : entre discours politique et réalité du terrain

    29 septembre 20256 Mins Read

    Entre discours et réalité : la REGIDESO a-t-elle livré les résultats promis ?

    11 septembre 20253 Mins Read

    Habitat au Burundi : mythe ou réalité, la fin des maisons en paille ?

    5 septembre 20254 Mins Read

    LAISSER UN COMMENTAIRE Cancel Reply

    ARTICLES PHARES
    Economie

    Le carburant au Burundi, un problème à plusieurs inconnus

    10 juillet 2024

    Abonnez-Vous

    Recevez les dernières nouvelles de Burundi Facts

    * indique "obligatoire"
    /* real people should not fill this in and expect good things - do not remove this or risk form bot signups */

    Intuit Mailchimp

    À une époque où les fausses informations prolifèrent non seulement sur les réseaux sociaux, mais aussi dans les médias traditionnels (radio, télévision, journaux) au Burundi, et où certaines personnalités publiques usent d’un discours versatile pouvant induire la population en erreur, il est du devoir de chacun de se consacrer à la vérification des faits.

    ANALYSES PHARES

    Le carburant au Burundi, un problème à plusieurs inconnus

    10 juillet 2024

    Abonnez-Vous

    Recevez les dernières nouvelles de Burundi Facts

    * indique "obligatoire"
    /* real people should not fill this in and expect good things - do not remove this or risk form bot signups */

    Intuit Mailchimp

    Facebook X (Twitter)
    © 2025 BurundiFacts. Designed by Oracom Web Solutions.

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.