Close Menu
    What's Hot

    Tanzanie – Burundi : derrière le discours officiel de « retours volontaires », des signes clairs de rapatriement forcé

    4 octobre 2025

    Les travailleurs domestiques burundais sont-ils vraiment « les plus riches du pays » ?

    1 octobre 2025

    Compte unique du Trésor : solution ou risque pour les entreprises publiques ?

    30 septembre 2025
    Facebook X (Twitter) Instagram
    Tendances
    • Tanzanie – Burundi : derrière le discours officiel de « retours volontaires », des signes clairs de rapatriement forcé
    • Les travailleurs domestiques burundais sont-ils vraiment « les plus riches du pays » ?
    • Compte unique du Trésor : solution ou risque pour les entreprises publiques ?
    • Fuite des médecins burundais : entre discours politique et réalité du terrain
    • Incident frontalier : que disent vraiment Gitega et Kigali sur l’arrestation du Sgt Sadiki Emmanuel ?
    • Tous les acteurs sont-ils satisfaits des résultats des élections comme l’affirme le président de la CNIDH ?
    • Sandra Muhoza transférée à Ngozi : les rumeurs d’enlèvement sont infondées
    • Aigle Noir – ASAS Djibouti Telecom : quand la politique s’invite sur la pelouse, en dépit des règles FIFA/CAF
    Email: info@burundifacts.org
    Burundi Facts
    Facebook X (Twitter) LinkedIn
    ABONNEZ-VOUS
    mercredi, 8 octobre 2025
    • Accueil
    • Fact-Checks
      • Economie
      • Politique
      • Société
      • Guides
      • Environnement
    • Burundi Fact-sheets
      • Données statistiques
      • Analyses Approfondies
    • À Propos
      • Qui sommes-nous
      • Ligne éditoriale
      • Communiqués
    • Équipe
      • Qui sont nos fact-checkers?
    • Contactez-Nous
    • Français
    • Kirundi
    Facebook X (Twitter)
    Burundi Facts
    Home » Suspension des visas américains pour les Burundais : mesure temporaire ou verrou durable ?

    Suspension des visas américains pour les Burundais : mesure temporaire ou verrou durable ?

    0
    By BURUNDI FACTS on 10 août 2025 politique
    Share
    Facebook Twitter LinkedIn Email Reddit Telegram WhatsApp Copy Link

    Le 4 juin 2025, Washington a annoncé la suspension de l’octroi de certains types de visas aux ressortissants burundais. La décision, officiellement appliquée par l’ambassade américaine à Bujumbura début août, suscite de nombreuses interrogations : qui est concerné, pour quelles raisons et avec quelles conséquences ? Un assouplissement reste-t-il envisageable ? Décryptage.

    Au total, 19 pays sont concernés par cette mesure présidentielle américaine. Les motifs invoqués varient : pour certains, il s’agit de raisons de sécurité nationale ; pour d’autres, comme le Burundi, il est question de dépassements de séjour (« overstay »).

    Le cas spécifique du Burundi

    L’article 3 de la proclamation présidentielle signée par Donald Trump cite explicitement le Burundi parmi les pays dont l’entrée est partiellement suspendue pour cause de dépassement de séjour. Selon Washington, ces infractions « alourdissent la charge des services d’immigration et aggravent les risques pour la sécurité nationale et publique ».

    Les chiffres avancés sont significatifs :

    • 15,35 % de dépassements pour les visas B-1/B-2 (affaires et tourisme)

    • 17,52 % pour les visas étudiants et d’échange (F, M et J)

    En clair, environ un voyageur burundais sur six dépasse la durée autorisée de séjour aux États-Unis.

    Les catégories de visas suspendues

    Les Burundais ne peuvent plus obtenir :

    • B-1 (affaires) : réunions, négociations, conférences sans activité rémunérée.

    • B-2 (tourisme) : vacances, visites familiales, soins médicaux, événements sociaux…

    • B-1/B-2 (mixte affaires/tourisme)

    • F : études universitaires, lycées, cours de langue…

    • M : études dans des écoles professionnelles ou techniques.

    • J : échanges culturels ou éducatifs (stagiaires, chercheurs, professeurs visiteurs, au pair).

    • Tous les visas immigrants (permanents), incluant les demandes de green card.

    Les visas toujours accessibles

    Cette suspension ne s’applique pas à toutes les catégories. Selon le Secrétaire permanent du ministère burundais des Relations extérieures, les Burundais peuvent toujours demander certains visas non-immigrants, tels que :

    • H-1B : travailleurs hautement qualifiés.

    • H-2B : travailleurs saisonniers non agricoles.

    • L : transferts intra-entreprise.

    • O : compétences extraordinaires (sciences, arts, sport…).

    • P : artistes, sportifs, groupes culturels.

    • R : religieux.

    • A/G : diplomates et fonctionnaires d’organisations internationales.

    Ces demandes restent toutefois soumises à un examen consulaire strict, et la durée de validité peut être réduite selon les instructions américaines.

    Conséquences économiques, académiques et diplomatiques

    En 2024, environ 9 500 Burundais se sont rendus aux États-Unis (toutes catégories de visas confondues). Si l’impact global reste à mesurer, les étudiants figurent parmi les premiers touchés.
    De nombreux programmes de formation secondaire ou universitaire au Burundi préparent leurs lauréats à décrocher des bourses d’études aux États-Unis. Ces opportunités se voient désormais limitées.

    Les jeunes engagés dans des programmes de perfectionnement professionnel, comme le Humphrey Fellowship ou le Mandela Washington Fellowship, sont également affectés.
    La suspension des visas immigrants bloque en parallèle toute nouvelle obtention de green card depuis le Burundi, réduisant les possibilités de migration légale.

    Sur le plan diplomatique, cette décision envoie un signal défavorable sur l’état des relations entre Washington et Gitega.

    Vers un assouplissement ?

    En juin, avant même la confirmation officielle par l’ambassade américaine, le ministère burundais des Relations extérieures avait indiqué que des discussions étaient en cours pour obtenir un allègement. Mais depuis, la mesure est entrée en vigueur et aucune date de fin n’a été annoncée.

    Au contraire, l’administration Trump pourrait envisager de durcir les restrictions, en imposant par exemple une caution pouvant aller jusqu’à 15 000 USD aux voyageurs burundais, afin de garantir leur retour à temps. Une exigence qui, dans les faits, exclurait la majorité des demandeurs.

    Conclusion

    Présentée comme une réponse à des dépassements de séjour jugés excessifs, cette suspension de visas freine les échanges académiques, professionnels et culturels entre le Burundi et les États-Unis. Elle pourrait accentuer le fossé diplomatique entre les deux pays.

    Pour espérer un allègement, le gouvernement burundais — et particulièrement le nouveau ministre des Affaires étrangères — devra engager un dialogue direct avec Washington et proposer des mesures concrètes pour réduire les dépassements, sans pour autant pénaliser la mobilité des Burundais.

    ________________________________________________

    Photo : Vue à l’intérieur des bâtiments de l’ambassade des États-Unis au Burundi © DR

    Related Posts

    Incident frontalier : que disent vraiment Gitega et Kigali sur l’arrestation du Sgt Sadiki Emmanuel ?

    28 septembre 20254 Mins Read

    Tous les acteurs sont-ils satisfaits des résultats des élections comme l’affirme le président de la CNIDH ?

    27 septembre 20254 Mins Read

    Aigle Noir – ASAS Djibouti Telecom : quand la politique s’invite sur la pelouse, en dépit des règles FIFA/CAF

    26 septembre 20253 Mins Read

    LAISSER UN COMMENTAIRE Cancel Reply

    ARTICLES PHARES
    Economie

    Le carburant au Burundi, un problème à plusieurs inconnus

    10 juillet 2024

    Abonnez-Vous

    Recevez les dernières nouvelles de Burundi Facts

    * indique "obligatoire"
    /* real people should not fill this in and expect good things - do not remove this or risk form bot signups */

    Intuit Mailchimp

    À une époque où les fausses informations prolifèrent non seulement sur les réseaux sociaux, mais aussi dans les médias traditionnels (radio, télévision, journaux) au Burundi, et où certaines personnalités publiques usent d’un discours versatile pouvant induire la population en erreur, il est du devoir de chacun de se consacrer à la vérification des faits.

    ANALYSES PHARES

    Le carburant au Burundi, un problème à plusieurs inconnus

    10 juillet 2024

    Abonnez-Vous

    Recevez les dernières nouvelles de Burundi Facts

    * indique "obligatoire"
    /* real people should not fill this in and expect good things - do not remove this or risk form bot signups */

    Intuit Mailchimp

    Facebook X (Twitter)
    © 2025 BurundiFacts. Designed by Oracom Web Solutions.

    Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.