Le 6 juillet 2025, un faux communiqué attribué au Service national de police du Kenya a circulé sur les réseaux sociaux, affirmant que 26 Burundais figuraient parmi des étrangers arrêtés pour leur participation à des manifestations violentes à Nairobi et dans d’autres régions du pays. Après vérification, il s’avère que cette information est infondée : les autorités policières kényanes ont officiellement démenti ce communiqué.
Depuis 2023, le Kenya est le théâtre d’un mouvement de contestation mené principalement par la jeunesse, en particulier la génération Z, qui réclame une meilleure gouvernance, plus de transparence et des réformes économiques. En 2025, ces mobilisations antigouvernementales se sont poursuivies dans plusieurs grandes villes du pays, notamment Nairobi.
C’est dans ce contexte qu’un supposé communiqué de presse, daté du 6 juillet 2025 et diffusé sur les réseaux sociaux, a affirmé que plusieurs ressortissants étrangers – originaires notamment du Burundi, de la RDC, du Rwanda, de la Somalie, de l’Ouganda, du Nigeria, du Soudan du Sud, du Yémen et même des apatrides – avaient été arrêtés pour avoir pris part à des manifestations illégales. Le document appelait également les citoyens kényans à signaler tout immigrant en situation irrégulière.
Ce que révèle la vérification
Après examen, plusieurs éléments permettent d’affirmer que ce communiqué est faux :
-
Aucune trace de ce message n’a été retrouvée sur les comptes officiels du Service national de police du Kenya, que ce soit sur X (anciennement Twitter) ou sur Facebook.
-
Le 7 juillet 2025, la police kényane a publié un démenti formel, dénonçant une manœuvre de désinformation et niant catégoriquement l’existence de ce communiqué.
-
Contacté par notre rédaction, un ressortissant burundais résidant au Kenya affirme qu’à sa connaissance, les Burundais vivant sur le territoire kényan évitent de participer aux manifestations, par souci de sécurité. Il ajoute qu’il n’a eu vent d’aucune arrestation ou menace ciblant des étrangers en lien avec les récentes mobilisations.
Conclusion
Le communiqué attribuant l’arrestation de 26 Burundais au Service national de police du Kenya relève de l’intox. Les autorités kényanes ont formellement rejeté cette rumeur. Les faits établis montrent que les manifestations sont le fait de citoyens kényans, et aucun étranger – Burundais ou autre – n’a été interpellé dans ce cadre.
________________________________________________
Photo : Un faux communiqué prétendument émis par la police kényane se propage sur les réseaux sociaux.