Un message audio accompagné d’une image choquante circule sur les réseaux sociaux. On y voit deux personnes décapitées, assises sur un banc, tenant leurs têtes dans les mains. Ce visuel atroce est utilisé par l’opposante burundaise en exil, Rose Hakizimana, pour accuser le régime du président Evariste Ndayishimiye d’être à l’origine de cette tuerie.
Dans son message, Rose Hakizimana declare : « C’est une honte pour le Burundi. Je n’ai jamais rien vu de tel depuis ma naissance. Regardez ce président, au lieu de se concentrer sur la paix dans le pays, il s’occupe de pommes de terre. Il ne voit pas ce qui se passe ? Ils en sont même venus à décapiter une personne, puis à poser sa tête sur ses genoux. C’est scandaleux. »
L’opposante va plus loin, affirmant que les victimes appartenaient au parti d’opposition, le Congrès national pour la liberté (CNL) : « Regardez-les, il parait que ce sont des membres du CNL, deux jeunes hommes, et ils les ont décapités. »
Vérification des faits
Après une vérification approfondie, il apparaît que cette image ne provient pas du Burundi. En réalité, elle est issue d’un incident survenu à Bouca, en République Centrafricaine le 23 juillet 2024. Il s’agit de l’assassinat de l’ancien chef de la milice anti balaka de Bouca, Josué Béfio et de son garde du corps. Ces faits sont documentés par le site d’information corbeaunews-centrafrique.org.
Il ne s’agit donc pas de Burundais, et encore moins de membres du Congrès national pour la liberté (CNL), contrairement aux affirmations de cette opposante burundaise en exil, reconnue pour son franc-parler et son engagement actif dans les manifestations et débats politiques.
Écoutez l’intégralité du message audio de Rose Hakizimana ci-dessous.